Pour la finale de la Coupe du monde U20, les deux meilleures équipes de cette édition s’affrontaient pour décrocher le trophée suprême. Comme lors de leur demi-finale historique face à la France, les Lionceaux de l’Atlas ont une nouvelle fois fait preuve de maturité, de discipline et de réalisme pour s’imposer face à l’Argentine (2-0).
La demi-finale contre les Bleuets restera gravée dans les mémoires, notamment grâce à l’application d’une nouvelle règle instaurée par la FIFA, qui avait permis au Maroc d’obtenir un penalty crucial après un tirage de maillot dans la surface. Cette fois-ci, les coéquipiers d’Othmane Maamma ont encore utilisé leur fameux « carton vert », sans toutefois bénéficier d’un penalty ni de l’expulsion du gardien argentin après une faute évidente sur Zabiri.
Qu’importe : les Lionceaux ont su transformer cette situation en opportunité. À l’entrée de la surface, ils obtenaient un excellent coup franc que Zabiri se chargeait de transformer d’une frappe magistrale à la 12e minute, ouvrant logiquement le score (1-0).
Peu inspirés et totalement étouffés par l’organisation défensive marocaine, les Argentins perdaient leurs nerfs et ne parvenaient pas à se créer de réelles occasions dangereuses. Face à un bloc compact et discipliné, ils allaient même encaisser un deuxième but à la demi-heure de jeu : Zabiri, encore lui, doublait la mise sur un service parfait de Maamma (2-0, 29e).
Frustré sur son banc, le sélectionneur argentin Diego Placente procédait alors à un changement tactique en remplaçant Valentino Acuña par Mateo Silvetti. L’Albiceleste tentait de réagir avec Prestianni qui déborde sur son côté, mais le gardien marocain Ibrahim Gomis sauvait les siens d’un arrêt réflexe de la cuisse.
Silvetti, lancé en profondeur, prenait ensuite de vitesse la défense marocaine mais croisait trop sa frappe. Dans la foulée, Maamma avait l’occasion de sceller définitivement la rencontre, mais sa tentative était sauvée in extremis par la défense adverse.
Au retour des vestiaires, Tobias Andrada et Santiago Fernandez faisaient leur entrée, le sélectionneur n’ayant pas apprécié l’attitude de son équipe lors de la première période.
Les Argentins se montraient immédiatement plus dangereux et se créaient plusieurs occasions franches, mais Zabiri leur répondait quelques minutes plus tard avec une frappe qui frôlait le poteau (48e).
À la 57e minute, les Sud-Américains faisaient appel à la VAR en utilisant à leur tour le « carton vert ». Après visionnage, l’arbitre confirmait qu’il n’y avait pas penalty, estimant que le contact relevait d’un duel normal.
Le Maroc ne cédera pas. Solides et disciplinés jusqu’au bout, les joueurs de Mohamed Ouahbi ont résisté aux assauts argentins. Le sélectionneur marocain entre ainsi dans l’histoire en inscrivant son nom en lettres d’or : il devient le second entraîneur africain à mener une équipe au sacre mondial U20 après le Ghana. Une juste récompense pour un parcours exceptionnel.
Sérieux, solidaires et supérieurs tout au long de la rencontre, les Lionceaux de l’Atlas ont parfaitement géré leur avance pour s’imposer face à l’Argentine et décrocher le premier titre mondial U20 de l’histoire du football marocain.
