L’ancien directeur du football de la sélection espagnole, Albert Luque, a révélé dans une interview accordée à l’émission El Larguero de la Cadena SER les coulisses du choix de Lamine Yamal en faveur de l’Espagne plutôt que du Maroc.
D’après Luque, la décision n’a pas été simple pour le jeune prodige du FC Barcelone. “Ce n’était pas un cas facile. Le sélectionneur du Maroc s’est déplacé spécialement et le gouvernement marocain a tenté de le convaincre. Mais quand nous avons parlé avec lui, il m’a dit : ‘Je veux être champion d’Europe. Je subis des pressions de toutes parts, mais je veux jouer pour l’Espagne’. Cela s’est passé avant ses débuts”, a-t-il raconté.
Cependant, la situation avec la famille du joueur a été plus délicate, notamment avec son père. “Il a été plus difficile à convaincre. Il m’a dit qu’au Maroc, on allait le tuer. Il m’a aussi dit des choses qu’il vaut mieux ne pas répéter”, a confié Luque. En revanche, la mère de Yamal a joué un rôle clé dans cette décision. “Elle m’a demandé si je voulais qu’il joue pour l’Espagne et je lui ai menti en disant que c’était uniquement parce qu’il était très bien préparé, et non à cause du Maroc.”
Le cas Brahim Diaz et son choix pour le Maroc
Luque est également revenu sur le cas de Brahim Diaz, qui a finalement opté pour le Maroc après avoir longtemps été dans les plans de l’Espagne. Selon lui, le sélectionneur Luis de la Fuente connaissait bien le joueur et l’avait inclus dans une présélection transmise au Real Madrid. Cependant, Diaz souhaitait connaître rapidement son sort et n’a pas apprécié d’apprendre sa convocation en même temps que les autres joueurs. “Il a pris sa décision et nous avons appris son choix par un burofax”, a expliqué Luque.
L’ancien dirigeant espagnol estime que cette situation aurait pu être gérée différemment. “À l’époque, il aurait peut-être joué 15 minutes, puis passé trois semaines sans jouer… Est-ce que ça m’a fait mal ? Je pense que ce choix lui a peut-être coûté l’opportunité de soulever l’Euro. Ce n’est pas la même chose de jouer pour l’Italie que pour le Kenya”, a-t-il ajouté, avant de conclure : “C’est un joueur que j’adore. Est-ce que j’aurais dû faire avec lui ce que j’ai fait avec Lamine ? J’ai décidé de ne pas le faire. Peut-être que j’ai eu tort, seul le temps le dira.”