Le derby breton entre le FC Nantes et Rennes (2-2), disputé samedi lors de la 5ᵉ journée de Ligue 1, restera gravé dans la mémoire des supporters nantais. Et pour cause, Youssef El-Arabi, arrivé cet été en Loire-Atlantique, a inscrit le but de l’égalisation dans les toutes dernières secondes, entrant par la même occasion dans l’histoire du championnat de France.
À la 90ᵉ+6, l’attaquant marocain a repris de volée du pied droit pour offrir un point précieux à son équipe. Mais au-delà de son importance sportive, cette réalisation a surtout une valeur symbolique : elle survient plus de quatorze ans après son dernier but en Ligue 1. Le 1er mai 2011, alors sous le maillot de Caen, il avait conclu la victoire normande à Nice (4-0) d’une frappe du gauche. Entre ces deux dates, El-Arabi a patienté 14 ans et 142 jours, établissant ainsi le plus grand écart jamais enregistré entre deux buts dans l’élite depuis au moins 1947.
Ce n’est pas le seul record battu par l’ancien joueur de l’Olympiakos. À 38 ans et 229 jours, il devient également le buteur le plus âgé du FC Nantes en Ligue 1, effaçant des tablettes Loïc Amisse, qui détenait cette marque depuis 1990.
Après avoir sillonné plusieurs championnats – en Arabie saoudite avec Al-Hilal, en Espagne à Grenade, au Qatar avec Al-Duhail, puis en Grèce et à Chypre – El-Arabi a retrouvé la Ligue 1 avec le FC Nantes. Et son retour a immédiatement marqué les esprits, symbolisant à la fois la longévité et la constance d’un attaquant qui, malgré ses 38 ans, continue de faire trembler les filets.