Victime d’une grave blessure en novembre dernier, Ilias Akhomach entame un long processus de rééducation. Il peut marcher sans béquille mais n’a pas encore eu l’autorisation de recourir. Dans un documentaire produit par son club, Villarreal, l’ailier marocain est revenu sur cette période difficile et partage les leçons qu’il en a tiré.
Le 9 novembre 2024, « l’Estadio de la Cerámica » est en fête. Face au Deportivo Alavés, Ilias Akhomach marque son premier but de la saison. Mais quelques instants plus tard, la joie se transforme en cauchemar. Sur une accélération, son genou droit cède. Le cri de douleur résonne, les visages se crispent, et le joueur est évacué en larmes.
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Ce soir-là, il ignore encore que son retour sur les terrains prendra de longs mois. Son club a décidé d’immortaliser cette épreuve à travers un mini-documentaire intitulé El Largo Camino, où le jeune Marocain se confie avec sincérité.
Transporté à l’hôpital, Akhomach passe une IRM. L’attente est interminable, mais il garde espoir. Jusqu’à ce que le diagnostic tombe : rupture du ligament croisé antérieur et lésion du ligament latéral interne.
« Quand le médecin m’a annoncé la durée de mon absence, tout s’est écroulé. Je n’arrivais pas à parler, je n’entendais plus rien. J’étais comme paralysé », raconte-t-il. À ses côtés, son grand frère tente de le réconforter, mais les mots semblent insuffisants.
Moins d’une semaine après sa blessure, Akhomach est opéré à Barcelone. Les premières semaines sont terribles. La douleur est omniprésente, les nuits sont courtes, et chaque mouvement devient un défi.
Heureusement, sa famille joue un rôle essentiel dans cette épreuve. « Dès mon retour à la maison, mes parents, mes frères, mes proches… Ils étaient là. Leur présence a été un immense soutien. »
Petit à petit, il entame sa rééducation sous l’encadrement du staff médical de Villarreal. Les séances sont longues et répétitives, mais nécessaires.
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Si la solitude du travail en salle pèse, Akhomach peut compter sur ses coéquipiers. Parmi eux, Yeremy Pino, qui a vécu une blessure similaire, est une source précieuse de conseils. « Il me rassure sur chaque étape. Il sait exactement ce que je ressens. »
D’autres, comme Eric Bailly, l’encouragent quotidiennement. « Certains jours, on doute, on se demande si on retrouvera notre niveau. Avoir des coéquipiers qui te poussent à avancer, ça change tout. »
Malgré les épreuves, Akhomach refuse de sombrer dans la frustration. « Ce que je vis est dur, mais je veux en tirer des leçons. Cette blessure me rendra plus fort. »
Son objectif est clair : revenir plus affûté, plus fort mentalement et physiquement. « Chaque séance me rapproche du jour où je refoulerai la pelouse. Je me bats pour ce moment. »
La route est encore longue, mais une chose est sûre : Ilias Akhomach n’a pas dit son dernier mot.