Deux jours après l’ouverture réussie du Maroc face aux Comores (2-0) à Rabat, l’actualité des Lions de l’Atlas reste dominée par une seule image : Romain Saïss, capitaine, contraint de quitter la pelouse avant la 20e minute après une douleur musculaire. Dans un stade en fête, cette sortie prématurée a refroidi l’ambiance et déplacé le débat du résultat vers l’état d’un joueur clé, au cœur de l’équilibre défensif.
En zone mixte, Saïss avait exprimé sa frustration et sa prudence : « Je n’ai pas voulu prendre de risques, il faut des joueurs à 100 %. Ça m’attriste parce que j’ai fait énormément d’efforts pour revenir et pour être là. » Revenu récemment pour encadrer un groupe rajeuni, il représente autant un repère sur le terrain qu’un relais de sérénité dans un tournoi à domicile, où la pression et l’émotion pèsent sur chaque séquence. Hoalid Regragui et son staff se retrouvent donc face à un enjeu double : préserver la solidité de l’axe et compenser un leadership qui ne se remplace pas uniquement par un changement de nom sur la feuille de match.
À ce stade, la FRMF n’a toujours pas communiqué officiellement sur la nature exacte de la blessure ni sur la durée d’indisponibilité. Mais d’après plusieurs experts et une partie de la presse internationale, la tendance serait défavorable : une atteinte musculaire de ce type, à ce moment du tournoi, rend l’idée d’un retour rapide très peu probable, au point que l’aventure de Romain Saïss à la CAN est désormais présentée comme difficilement, voire définitivement, compromise.

