Le sélectionneur national du Niger, Badou Zaki, a salué, après le match entre le Maroc et le Niger, l’accueil chaleureux qu’il a reçu de la part du public de la ville d’Oujda ainsi que du club de la Mouloudia, qui lui a offert de bonnes conditions de préparation avec la sélection nigérienne. Il a également rendu hommage à l’équipe nationale marocaine et à son entraîneur, Hoalid Regragui, qu’il considère comme le meilleur coach africain.
“L’équipe nationale marocaine a les capacités pour remporter la CAN, car elle se jouera sur notre sol et devant notre public. Elle dispose d’un effectif de haut niveau et du meilleur entraîneur en Afrique, qui est Hoalid Regragui, et les résultats sont positifs. On ne peut pas juger cette sélection uniquement sur le fait qu’elle ait gagné 2-1 et non pas 5-0 ou 6-0 comme contre le Gabon. Il y a des matchs où l’aspect tactique complique la tâche même des plus grandes équipes, et c’est exactement ce qui s’est produit aujourd’hui. Mais la plus grande qualité du Maroc, c’est qu’il sait gagner. Je suis donc convaincu que la CAN restera ici.”
“C’est difficile, pour quelqu’un dans ma situation, qui a été international et qui a toujours défendu le maillot du Maroc, d’être sur le banc et de donner des consignes pour battre cette équipe. Rien que d’y penser, c’était une épreuve pour moi, une situation que je ne souhaite à personne.”
“Ce match était très tactique. Nous avons étudié les déplacements de l’équipe marocaine, mais nous savions que toute baisse de concentration nous coûterait cher et que toute baisse physique pouvait nous être fatale. C’est ce qui s’est passé. Pour moi, le Maroc est une équipe d’un autre calibre, et le fait qu’il ait eu des difficultés aujourd’hui ne remet pas en question ses qualités. Cette équipe est au niveau, que ce soit au niveau des joueurs ou du plan de jeu. Ce genre de scénario arrive même aux plus grands clubs. Par exemple, le Real Betis a posé des problèmes au Real Madrid (victoire du Betis 2-1 contre Madrid le 1ᵉʳ mars 2025) malgré les différences de classement et d’effectif. Parfois, certaines soirées se déroulent ainsi.”
Malgré tout, Badou Zaki a attribué la défaite de son équipe à un déficit physique, soulignant que les moyens logistiques et organisationnels constituent les principales faiblesses du Niger. Il a précisé que l’arrivée tardive de certains joueurs expatriés au stage, en raison des contraintes budgétaires et de la recherche des options de transport les moins coûteuses, était l’un des principaux obstacles rencontrés, et l’une des raisons de la non-qualification du Niger pour la CAN 2025 au Maroc. Bien qu’il place le Maroc parmi les favoris pour le titre continental, Zaki a rappelé que le football ne suit pas toujours la logique et que l’éventualité d’un échec ne doit pas faire oublier les progrès considérables du football marocain. Il a salué le travail accompli à tous les niveaux, que ce soit au sein de l’équipe nationale, des clubs ou des infrastructures, faisant du Maroc un modèle à suivre pour de nombreuses autres sélections.