Le Maroc n’a pas perdu, mais l’histoire de la soirée dépasse le score : tenu en échec par le Mali (1-1), le pays hôte a vu s’arrêter une série record de 19 victoires consécutives. Un coup d’arrêt statistique, mais surtout un rappel brutal : même favori, même à domicile, le Maroc ne peut pas se permettre de baisser d’un cran dans la gestion des détails.
Le match a exposé une réalité souvent cruelle en tournoi : la domination territoriale ne protège pas des scénarios “à bascule”. Le Maroc a ouvert le score juste avant la pause sur penalty, puis a concédé l’égalisation sur un autre penalty après intervention de la VAR. Plus révélateur encore, ce but est le premier encaissé par les Lions de l’Atlas depuis 11 matches internationaux, signe que la solidité, jusque-là irréprochable, vient de se fissurer au mauvais moment.
Ce nul ne remet pas tout en cause, mais il change le ton. La qualification n’est pas encore actée et la dernière journée devient un rendez-vous où l’efficacité devra accompagner la maîtrise. Dans un stade acquis à la cause des Lions, l’exigence monte : il ne s’agit plus seulement d’avancer, mais de convaincre, en retrouvant une continuité de niveau sur l’ensemble du match.

